• Le post du jour : Paumée

     

    Paumée et re-paumée......................


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  • Bon si je devais me poser deux secondes et faire un bilan de ma vie en ce moment, je ne pourrais pas nier que "tout va bien". "Je vais bien". Tout le monde me dit que je vais bien, que je vais mieux. J'ai, il est vrai, ce qu'il faut pour que tout aille bien. Mais... Mais.

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    Je ne sais pas si les vacances ont effacé certaines choses ou si Pauline, sans le faire voir - parce que ça, montrer ses sentiments c'est bien la chose qu'elle déteste le plus au monde après le camembert (lol) - a préféré effacer le fait que je l'ai légèrement "oublié" durant les quelques derniers mois, à cause de...je vous laisse deviner (alala...), je ne sais pas, en tout cas, les choses sont rentrées bizarrement et finalement très simplement dans l'ordre, sans aucune prise de tête.

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    On a écouté "I miss you", comme avant, comme cette année qui me parait loin et pourtant si proche, comme suspendue, flottante au-dessus du reste de mes souvenirs. Quand j'y repense, j'ai le sentiment de l'avoir vécu en étant quelqu'un d'autre. Je l'aimais. Pas elle. Nous étions dans la même classe. Ca aide. Nous étions les meilleures amies du monde. Le paroxysme est passé... Maintenant, c'est ma meilleure amie, mais sans le côté dépressif, sans le côté étouffant de la relation, sans les prises de tête, sans le côté accro pour la vie à la mort (enfin surtout pour moi).

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    Un soir, elle m'a dit que j'étais sa femme, sa meilleure amie et sa soeur. Je ne pourrais pas exprimer ô combien cela m'a touchée.

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    Respirer. Regarder la ligne de chute de la mer et cette phrase qui se chuchote pour elle-même, pour se recréer encore,...l'éternel éclat des âmes...éternal sunshine of the spotless mind... j'ai des coquillages qui roulent sous mes pieds, de la musique pour graver l'instant - j'aime parfois, avoir l'impression que tout n'est qu'un film, où l'on pourrait se repasser la beauté des choses, encore et encore, et cette image de la mer plate en écho avec les nuages, est imprimée sur papier glacé - , j'ai du vent qui glisse sur mon ventre et cette envie de crier, hurler, parce que pour une fois dans ma vie je me sens bien, bien, sans entraves aucune à mon bonheur. Je suis bien, là, sur l'instant, à essayer de tout mémoriser : la côté, les maisons, la mer, le ciel... pour essayer que tout m'échappe un peu moins vite quand je m'en serais retournée ailleurs, là où la ligne de chute de l'horizon n'est plus celle de la mer mais celle des immeubles. Je suis bien, seule avec moi-même et accompagnée d'elle, elle qui je le sais n'est pas loin derrière moi, allongée sur la plage...Je suis bien.

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    Ou le bonheur de faire de nouvelles connaissances, de ressentir cette joie toujours différente, d'écouter parler de soi et de parler de soi, d'ouvrir une fenêtre et de s'engouffrer dans une autre encore plus grande, etc... une rencontre...ça faisait longtemps que tout cela ne m'était pas arrivé.

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    L'instant où on se retrouve. Où je peux enfin m'allonger à côté d'elle, la regarder, l'aimer encore un peu plus qu'hier, l'aimer tout court, et ce soulagement étrange qui m'envahit du fait de la prendre dans mes bras, de nouveau, de la serrer fort, et de sentir tout l'amour qui semble déborder de mon coeur se déverser dans mes bras pour l'étreindre encore plus fort.

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    Dormir sur son épaule, ballottée par le métro, ma main dans la sienne, et Kid Loco A grand love story dans les oreilles.

    Etre près d'elle et ne pas pouvoir être dans ses bras, à cause des gens, à cause de ces stupides notions de ce qui est censé être "normal" ou "anormale". Cette envie de la serrer très fort et de l'embrasser qui me démange, et enfin...enfin pouvoir le faire et se sentir comme soulagée, parce que l'absence ou l'impossibilité de faire quoi que ce soit...fait mal.

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    Parfois, j'ai cette envie de crever qui me reprend. Parce que je ne suis pas si bien que ça. Parce que j'ai le sentiment d'étouffer. Parce que je ne sais pas. Et ce "je ne sais pas" me tue. Mourir pour ne pas à devoir subir la suite. C'est curieux de vouloir mourir alors que pourtant, tout est censé être pour le mieux. Je crois savoir ce qui me tourmente...peur de ne jamais réaliser l'impossible, écrire pour soi et pour le monde, écrire pour être reconnue, peur de ne jamais mettre les images que j'ai dans la tête bout à bout...

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    Ce quai de métro. J'ai envie d'être absente, de disparaître subitement de ce quai. Je me sens mal, je ne suis pas à l'aise dans mes vêtements, j'ai l'impression d'être oppressée, d'être là, nue et seule, au milieu des autres. J'ai les jambes qui fourmillent de l'envie de prendre leur élan et de m'emmener sauter sous le métro. Je suis seule, seule et seule. Elle est loin, loin de Paris, loin de tout, je ne peux pas la joindre, elle est loin. Et le métro qui arrive. Je n'ai pas sauté.

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    S'isoler du monde et tout oublier. Juste l'aimer.


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  • Je suis revenue...

    j'ai les mains dorées, des souvenirs de narguilés étoilés qui me reviennent au contact de mes doigts sur le sable perdu dans ma poche, ses lèvres et encore ses lèvres...des amis, sans doute... des images flous et lointaines mais qui sentent encore la mer...elle, osn parfum... et sa présence...sa présence.

    Calme et frais. Une pause ou peut-être une éternité de tranquillité qui commence.

    Je t'aime. C'est trop peu que ces mots mais pourtant je ne sais pas te le dire autrement, quand je ne peux pas te l'exprimer par mon regard.

     


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  • Y Hippy Biourtzday Nous ! e

           I

    Ba voui cette nuit vers 01:20 du mat, eh ba ça fera trois mois qu'elle m'a dit "Je t'aime" et donc trois mois qu'on est ensemble !

    °° I love you...always your °°

     

    et...

     

    J - 1

    avant les Holiday !!


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  •                XXXXXXXX

    Combien de temps ai-je mis à m'en remettre ? Je n'en sais rien. Si je ne prends en compte que ma période stagnation totale, ça se résume à quelques mois...ou un an. Un an. Après, je crois que tout ce que j'ai fait par la suite pourrait être qualifier de "A la recherche de la dulcinée perdue", puisque je cherchais à retrouver dans chacune de mes copines, celles que j'avais perdu. C'est drôle je m'en rappelle comme si c'était hier. Sauf que maintenant quand j'y repense, ça me fait moins souffrir.

     

    Vacances de Pâques. Je sors avec elle depuis un mois et demi. On s'aime. Vraiment énormément. J'ai 14 ans, elle en a 15. La voilà partie depuis six jours. Je suis impatiente : elle rentre dans quelques heures.

    Le temps passe. Elle ne m'appelle toujours pas. Il est 23:00. "Tu t'inquiètes pour rien", je pense. A 01:15, ma mère me somme d'aller me coucher "ne te tracasses donc pas pour rien et va dormir". Nuit agitée.

    Morning. Je me demande soudain pourquoi je n'ai pas pensé à l'appeler au lieu d'attendre que ce soit elle qui le fasse. Voilà. C'est ce que je vais faire. C'est sa mère qui décrochera et je vais dire exactement ces mots, comme toujours "bonjour, ... est-là s'il vous plait ?" et elle me répondra, "un instant". A ce moment elle hurlera le nom de sa fille à travers tout l'appartement et je l'entendrais ... qui arrivera en courant...et toute cette excitation bizarre, électrique, au son de sa voix remplira mon corps. Comme d'habitude. Je compose le numéro avec empressement. J'attends. Tut et répondeur. Déçue et énervée, je rappelle. Cette fois on décroche. Ce n'est ni son père, ni sa mère, ni personne que je connaisse d'ailleurs. Voix faible.

    - Oui ?...

    - Bonjour, excusez moi ... est rentrée ?

    -...

    Ce silence, je "l'entends" encore. Tout de suite je me sens mal à l'aise. Je ne sait pas quoi dire, du coup le silence dure et dure... finalement la voix, crache dans un souffle "Elle est morte".

    Elle est morte.

    On dit souvent qu'on ne réalise pas toujours sur l'instant ce qu'on vient de nous annoncer. Je ne sais pas exactement quand je l'ai réalisé, tout ce que je sais, c'est que j'ai raccroché le téléphone, je me suis assise par terre et j'ai pleuré. Longtemps. La suite n'est pas très intéressante. Ma mère m'a demandé ce que j'avais. Elle a fini par téléphoner chez ... et on lui a expliqué que toute la famille avait eu un accident de voiture sur la route du retour et que seul le frère avait survécu. Pendant des mois je n'ai voulu rien avaler, j'ai fait un séjour à l'hôpital à cause de mon début d'anorexie, etc...

     

    Voilà pourquoi j'ai peur à chaque fois que quelqu'un me quitte. C'est plus fort que moi mais j'ai le sentiment que je ne reverrais jamais la personne. J'ai réussi à l'avoir au téléphone hier, c'est vrai, mais tant qu'elle ne rentrera pas, que je ne l'aurai pas dans mes bras, je continuerai à me ronger les sangs............

     

    Tout passe.......................non ?

     

                                   °°...Always your... °°

     

           U</strong />

                                                       R.I.P

                                                  (1987-2002)

     

     


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