• Journal

    Extrait de mon journal...

    30 Juin

    "Tout cela est arrivé d'un coup sans même que je ne m'en aperçoive. Elle est venue à moi par un des moyens de rencontre, qui est à mon goût des plus absurdes qui soit et à présent je ne suis plus. Une part de moi a été happée par l'autre, je ne suis entière qu'en sa présence. Je l'aime passionnément et il m'est aujourd'hui impossible de raisonner sans tenir compte de son être, de ses désirs. J'entretiens des rapports électriques et paradoxalement doux avec elle. Il est des instants où j'ai le sentiment d'être handicapée car je suis incapable de décrire avec justesse des sensations trop vives. J'ai peur de tomber dans des propos fades et vides qui viendraient assassiner l'indicible.

    Droguée. Je me soule d'une ivresse qui semble émaner de nos corps, s'échapper de nos êtres en volutes douces et invisibles. Sa joue glisse contre mon visage et c'est dans cet unique contact que je goûte à l'extase. Les gens autours se sont évaporés, annihilés...mes yeux sont aveugles à tout autre chose qu'elle. Faire l'amour ne pourra pas être plus intense que cet instant, la fusion paraît s'être créée d'elle-même, née d'un simple baiser. Etrange étourdissement, qui ralentit nos gestes pour mieux les ressentir. Impression d'un songe éveillé où je flotte, comme emmitouflée dans les spirales chaudes de son sourire.

     

    J'aime regarder son dos nu lorsqu'elle a gardé son jeans, j'aime la regarder lire, une mèche de cheveux devant les yeux, j'aime sa féminité masculine. Je suis amoureuse de ses yeux.

     

    Lorsque je suis séparée d'elle, j'aimerais rester étalée des heures sur des dalles froides et bossues, sous une pluie douloureuse et pleurer jusqu'à ce que mes larmes n'est plus aucun sens. J'ai envie, comme l'autre soir à

    la Galerie</personname /></personname />, de me perdre dans cet immense accéléré dégénéré d'une foule en transe, en proie aux vibrations sourdes d'une musique enivrante, envie de ne plus rien voir, seulement de s'oublier dans un néant intérieur, d'oublier que l'on est soi, et jouir de la lente descente vers la dépravation rédemptrice. Sombrer complètement.

    (...)

    Je ne veux pas vivre dans la banalité. Je ne recherche que l'absolue, tout ce qui donne à ressentir de l'intensité, tout ce qui pousse à écrire. Je ne vis pas l'intensité avec les hommes. Un homme et une femme ne seront jamais aussi proches que deux femmes, qui en plus d'avoir la complicité du sexe, ont leurs sensibilités qui se heurtent, se mêlent et s'étreignent avec violence. Je ne pourrai m'abandonner que dans les bras d'une femme car c'est s'abandonner dans le double de soi, c'est pousser son être à se recréer dans le corps de la femme aimée et le pousser au-delà du paroxysme amoureux. Aimer une femme c'est s'extasier de l'autre et s'extasier de soi. "

    A mon amour...

     


  • Commentaires

    1
    ton ange
    Jeudi 30 Juin 2005 à 21:56
    putin
    (O_O) je t'aime c est tro beau pour moi mon amour... je t'aime, j voudrai savoir ecrire comme ca
    2
    CC
    Vendredi 1er Juillet 2005 à 17:14
    ;-)
    oui...elle en a de la chance ton namoureuse! J'en ai des frissons partout...Bisous vous deux!
    3
    Jeudi 7 Juillet 2005 à 21:41
    Plus que ces mots encore...
    ce sont tes dessins qui me "destructurent", mais je ne sais pas pourquoi...
    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :