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    Me suis levée ce matin avec un sentiment étrange. Deuxième fois que je me lève. Son départ était un songe. Impression d'être déconnectée. Assaillie par des souvenirs... une pizza grignotée assise, près d'une place déserte, elle qui s'amuse à embêter les gens qui passent, on est mardi soir, jeudi soir, peu importe... reprendre le métro sans elle, les nuages gris, ce boulevard immense que l'on a arpenté, il me semble, des centaines de fois... un jardin et devant le ciel et ce mur de briques rouges, le ciel bleu, sa chambre que je ne connais pas, cette odeur d'herbes, fraîcheur dans les rideaux... soirée chaude assise sur un banc à l'attendre, en écoutant Oasis, regarder les gens qui passent, la voir arriver, sentir son parfum, se foutre de savoir où on va... ce trottoir et la nuit, les jeunes qui partent en livraison, la sentir tous les soirs avec moi, oublier l'avoir vue la veille et redécouvrir, une plage immense, future proof, sa silhouette rouge là bas qui me cherche derrière le cabanon, la plage et les étoiles, le coeur dans le sable, ma tête sur ses jambes à écouter, ce cinéma du dimanche soir, le cinéma pour s'embrasser avant de se quitter, toute sa vie que je ne connais pas, que j'imagine...sa main, son pull tout doux qui sent le parfum, impression étrange, impression d'un voyage... tout est flou...  un manque horrible de quelque chose.

    J'ai envie ce soir, de prendre le métro ligne neuf...d'attendre les gens sur les quais, de descendre à Michel-Ange, d'attendre une fille sur ce banc orange, de descendre à Billancourt, d'attendre devant ce pizza hut que la nuit tombe, d'attendre l'été. Envie de marcher jusqu'à chez elle, jusque dans ses bras, de m'asseoir sur cette chaise dans ce petit jardin, en fumant une cigarette, la savoir derrière moi, encore, de rester là, envie dingue d'aller chez elle, pour échapper de moi, d'une ville qui m'étouffe, de la retrouver dans le passé, sur son lit. Besoin d'aller la voir.

     

    Les crises d'angoisse se caractérisent par une sensation d'étouffement, d'oppression. Tout est effrayant, il règne comme une rumeur sourde, un malaise qui se dessine dans n'importe quoi. On ne respire plus, on pleure, on étouffe, on tente de se débattre, les gens autour sont indifférents. Envie de s'enfuir quelque part, de quitter un environnement qui nous écrase.

    Je suis mal. Il est passé du temps depuis ce sentiment que je retrouve de nouveau. Je suis mal.

     

    Je veux que tu me demandes de venir te voir ce soir et dormir loin de moi.

     

     

    S'il te plait.

     

    C'est important...

    Picture by Texturematrix


  • Commentaires

    1
    sas
    Lundi 27 Février 2006 à 17:46
    J'espère de tout...
    ...coeur que ça s'arrangera... Bon courage, Bises.
    2
    Mim'
    Lundi 27 Février 2006 à 19:17
    Merci...
    ...ça s'arrange, puisque ma femme est adorable...
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