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    Ce que j'écris est "très nul", c'est ma mère qui me l'a dit. Je n'écrirai plus que des banalités puisque je ne suis bonne qu'à ça.

    Bonne nuit.


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  • 21 : 59. Et quelques mois s'écoulent. Belle éveillée dans un songe. Tout s'est effacé au loin. J'entends encore cette voix, tonalité, voix chuchotante, un peu masquée par le ronronnement du téléphone. Je n'ai que de toi ta voix. Rien que le vide de nos voix, accrochées au noir de nos lits et par la fenêtre la rue. Découverte au gré des mots, silhouette floue et fluette. C'est drôle mais je n'imaginais rien comme ça et pourtant...tu n'as pas oubliée d'être belle ce soir là et ce matin, suspendue à ton dos je te regarde. Je voudrais savoir écrire les blasons pour pouvoir lui rendre justice mais j'ai peur de me perde dans l'emphase et la niaiserie tellement je voudrais dire de choses à propos de ton dos, ce dos qui m'obsède : ma bouche doucement déposée dans les creux, là, en bas, petits bémols à la chute de tes cheveux imaginaires.

    C'est drôle comme tout est passé si vite et j'ai le sentiment que tout s'est assagi. L'empressement, la peur de se perdre...par la certitude d'être deux.

    La timidité, la découverte...par la connaissance de l'autre, le plaisir de re-découvrir et de re-découvrir plus fort encore.

    La souffrance...par la sagesse d'attendre, parfois...

    L'amour...par la passion.

    L'euphorie du nouveau...par la beauté, douce et silencieuse, d'être ensemble. Toujours.

     

    J'ai rêvé de ce banc, de toi dont je ne connaissais qu'en imaginaire le visage, j'ai rêvé de ce banc, sur cette allée qui entrouvre la seine, entourée d'arbre, blottie dans tes bras pour ne plus avoir froid. J'en ai rêvé jusqu'à en devenir folle.


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  • "Elle se précipita lorsque la sonnette retentit. Mais arrivée dans le vestibule, elle fit demi-tour. Avait-elle bien enlevé la poudre ? De retour au salon, elle resta devant la glace, s'y regarda sans s'y voir. Le sang battant à ses oreilles, elle se décida enfin, s'élança, faillit tomber, ouvrit la porte. Comment allez-vous ? lui demanda-t-elle avec le naturel d'un chanteur d'opéra faisant du parlé.

     

    La respiration difficile, elle le précéda dans le salon. Un sourire immobile posé sur ses lèvres, elle lui indiqua un fauteuil, s'assit à sont tour, tendit le bas de sa robe, attendit. Pourquoi ne lui parlait-il pas ? Lui avait-elle déplu ? Il restait peut-être de la poudre. Elle passa sa main sur son nez, se sentit dépourvue de charme. Parler ? Sa voix serait enrouée, et s'éclaircir la gorge ferait un bruit affreux. Elle ne se doutait pas qu'il était en train d'adorer sa gaucherie et qu'il gardait le silence pour la faire durer.

     

    Lèvres tremblantes, elle lui proposa une tasse de thé. Il accepta avec impassibilité. Guindée, les joues enflammées, elle versa du thé sur le guéridon, dans les soucoupes, et même dans les tasses, demanda pardon, tendit ensuite d'une main le petit pot à lait de de l'autre les rondelles de citron. Laine ou coton ? demanda-t-elle. Il eut un rire, et elle osa le regarder. Il eut un sourire, et elle lui tendit les mains. Il les prit, et il plia genou devant elle. Inspirée, elle plia le genou devant lui, et si noblement, qu'elle renversa la théière, les tasses, le pot à lait et toutes les rondelles de citron. Agenouillés, ils étaient ridicules, ils étaient fiers et beaux,k et vivre était sublime."

     

     

    "Ö joie, toutes leurs joies, joie d'être seuls, joie aussi d'être avec d'autres, ô cette joie complice de se regarder devant les autres et de se savoir amants devant les autres qui ne savaient pas, joie de sortir ensemble, joie d'aller au cinéma et de se serrer la main dans l'obscurité, et de se regarder lorsque la lumière revenait, et puis ils retournaient chez elle pour s'aimer mieux, lui orgueilleux d'elle, et tous se retournaient quand il passaient, et les vieux souffraient de tant d'amour et de beauté. "

     

     

     

    Albert Cohen - "Belle du seigneur" 


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  • Aprèm tranquille, report du baby-sitting de quelques heures... alors vu qu'il fait beau et que je ne suis pas trop crevée (pour une fois...), j'attrape mon numérique et direction le Marais et

    la Rue Mouffetard</personname /> pour une petite ballade dans le grand musée gratuit des rues parisiennes... résultat me voilà revenue avec quelques cent quarante cinq photos de pochoirs, autocollants et autres manifestations artistiques qui viennent renflouer mes archives photographiques...et ben elle est bien contente Mim' today ! :)

    Voici, voilou, quelques photos de ma petite escapade (assez froide que même, heureusement que j'avais les gants rouges fluos de bibi shane ^^) que j'ai arrangées là, au-dessus du texte, rien que pour vous :)


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  • "Tu dis que tu dors mon amour et moi de sang je te veille.  A la mort je te veille. Mes yeux jamais ne se fatiguent car mon coeur m'aveugle et m'ôte la douleur. Nuit infini à te veiller en mon amour imaginé. Absente mais violente dans mon corps, cri de ma passion à ton é-coeur. Te veiller jusqu'à ton retour des ombres rêvées tandis que je me perds à mes contemplations lointaines. Dans tes bras je recouvre la douceur mais ma folie n'en devient que plus forte".

    Pourquoi pas aussi déraisonnable que moi ? Tu as raison en fait, il vaut mieux ne rien pousser trop loin. Moi je suis trop électrique et j'attends trop. Pourquoi ne pas m'avoir dit, viens à seize heures, tu me laisseras travailler mais au moins je serai heureuse de t'avoir avec moi. Pourquoi tu ne me demandes rien ? Tu as la passion sage et moi je ne sais pas faire comme toi. Désolée si mon amour est étouffant.


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